Qui seront les recalés du gouvernement?

Publié le par actu

 

Nicola Sarkozy, sur le perron de l'Elysée, le 30 juin 2010. Jacques Brinon/AP/SIPA

REMANIEMENT - Fallait pas abuser de l'argent public, Nicolas Sarkozy va trancher...

«Certains comportement ne m’ont pas plu, j’en tirerais sévèrement les conséquences à l’automne», a lancé mardi Nicolas Sarkozy aux députés UMP. En clair, il y aura un remaniement ministériel en octobre et les membres du gouvernement qui se sont fait épingler récemment devraient prendre la porte. Se le chef de l’etat a renouvelé sa confiance à Eric Woerth, son ministre du Travail actuellement dans la tourmente, Rama Yade, Christian Blanc Fadela Amara et Alain Joyandet sont sur la sellette. 20minutes.fr vous explique pourquoi.

Christian Blanc, partant certain
Outre le fait qu’il est contesté en tant que secrétaire d’Etat du Grand Paris, Christian Blanc a ouvert récemment la série des «Je me fait épingler par le Canard Enchaîné» avec l’affaire de ses cigares. En dix mois, il
s’est fait livrer pour 12.000 euros de Havanes, payés sur les deniers publics! Et au lieu de faire simplement amende honorable, il s’en est pris à son ancien directeur de cabinet, qu’il accuse de l’avoir balancé à l’hebdomadaire satirique. Une chasse au traître, comme chez les Bleus... L’ancien patron d’Air France s’est finalement fait passer un savon par François Fillon, et devra rembourser de sa poche ses barreaux de chaises. Cette histoire de cigare, c’est une «maxi connerie», a commenté jeudi matin Alain Minc, l’essayiste-conseiller de Nicolas Sarkozy. De toute manière, sa mission autour du Grand Paris doit prendre fin à l’automne.

Rama Yade, le sursis permanent
Tel un phénix... A chaque remaniement, les observateurs de la vie politique prévoient son départ. La faute à ses provocations constantes depuis trois ans, s’éloignant de la ligne officielle du gouvernement. Une machine à «couacs». Et pourtant, la secrétaire d’Etat aux Sports est toujours là! Sa popularité auprès des Français est une bouée de sauvetage pour l’ancienne administratrice au Sénat. Sauf que dernièrement, elle n’a pas présenté son visage de rebelle qui a le courage de ses opinions. Elle est tombée dans la polémique politicienne,
dénonçant le «clinquant» de l’hôtel des Bleus en Afrique du Sud... pour se faire épingler quelques jours après par Le Canard Enchaîné sur le prix de sa propre chambre d’hôtel. A 667 euros la nuit, plus chère que celle des Bleus. Mieux, cette semaine, l’hebdomadaire satirique donne un «carton rouge» à Rama Yade. Elle a demandé à sa ministre de tutelle Roselyne Bachelot, une rallonge budgétaire de 150.000 euros pour ses voyages. Les quelque  270.000 euros qui lui étaient alloués pour l'année 2010 en entier ont déjà été dépensé en six mois... De quoi appeler à un peu de «décence», comme elle le réclamait aux Bleus.

Alain Joyandet, voyages voyages
Le secrétaire d’Etat à la Coopération est un spécialiste du trajet en avion. Et forcément, parfois, il dérape. En 2008, il se fait épingler par Le Canard Enchaîné pour avoir loué, au frais de l’Etat, un avion privé pour la modique somme de 138.000 euros. Pourquoi? Parce qu’il modifié l’agenda de son déplacement à Washington, dans le cadre de son mandat, pour participer à un pot organisé par Nicolas Sarkozy à l’Elysée... Et rebelote début 2010.
Mediapart révèle que le secrétaire d’Etat a loué un jet privé pour 116.500 euros pour faire le trajet d’Haïti, alors ravagé par un séisme, pour la Martinique, afin d’assister à une conférence. Enfin, fin mai, l’hebdomadaire satirique a publié un article affirmant qu’il avait enfreint les règles d’urbanisme et obtenu un permis de construire illégal pour agrandir sa maison, près de Saint-Tropez. Bref, après toutes ces «boulettes», il y a de fortes chances que l’élu de Franche-Comté paie l’addition.

Fadela Amara, mise au ban
Elle aussi a péché par le logement. D’après Le Canard Enchaîné,
elle hébergerait des membres de sa famille dans son logement de fonction de secrétaire d’Etat à la ville. Elle-même continuerait à habiter dans son appartement du 13e arrondissement. Mais surtout, l’ancienne présidente de Ni Putes ni soumises n’a pas vraiment réussi à s’imposer au sein du gouvernement et n’a donc pas imposé sa politique.  Son plan banlieue est invisible, sa liberté de parole gêne jusqu’à ses camarades du gouvernement, qui ne lui font aucun cadeaux...  Pour charger la mule, son conseiller spécial, dont elle s’est séparée depuis, s’est fait condamner en 2008 à 18 mois de prison dont 12 avec sursis pour escroquerie. Après Rachida Dati, ce serait un autre symbole de la diversité si chère à Nicolas Sarkozy qui prendrait la porte du gouvernement.

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