Grève à Air France : retour à la normale attendu jeudi
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Une trentaine de vols étaient affichés à l'heure mercredi matin à l'aéroport d'Orly au cinquième et dernier jour de grève d'hôtesses et stewards d'Air France, alors que la compagnie annonce assurer 92% des vols, a constaté une journaliste de l'AFP. | Alexander Klein
Les vols prévus n'ont pas connu de retards mercredi matin à l'aéroport d'Orly, au cinquième et dernier jour de grève d'hôtesses et stewards d'Air France. Un écran affichait «mouvement social trafic perturbé», alors que les premiers vols prévus à 7 heures pour Nice et Bordeaux ont embarqué à l'heure.
- Mardi, Air France a annoncé avoir réalisé 91% des vols et prévoyait d'en assurer 92% ce mercredi avant un retour à la normale jeudi 3 novembre.
La grève a été lancée le 29 octobre par la plupart des syndicats des 15.000 hôtesses et stewards d'Air France, appelés PNC (personnel navigant commercial) en jargon aéronautique, sous l'égide de l'Unsa et du SNPNC-FO (plus de 40% des voix à eux deux aux élections professionnelles de mars dernier). La CGT (10%) et SUD (6%) se sont joints au mouvement. La CFDT (4%) et la CFTC (8%) ont, lundi, décidé de sortir du conflit après avoir obtenu des assurances sur l'emploi. L'Unac (CFE-CGC), principal syndicat des PNC (28%), ne s'y est pas associé.
Un impact financier, selon l'UNSA
Pour atténuer les effets de la grève, la direction a fait appel à des compagnies partenaires et filiales, limité le nombre des passagers dans les avions, sur la base d'un PNC pour 50 passagers, et mis à contribution 200 de ses cadres. «Nous sommes toujours mobilisés, le mouvement continue jusqu'à mercredi soir», déclarait mardi Stéphane Chausson de l'Unsa, soulignant que le choix d'équipage réduite a permis à Air France «d'assurer un certain nombre de vols mais avec un coût important».
«Si cette grève n'a pas eu l'impact négatif qu'elle aurait pu avoir, en termes financiers elle en aura un, parce que la direction a affrété des vols, parce que des compositions d'équipage réduites, cela veut dire qu'on paye plus les PNC qui partent», a-t-il dit.
Selon le responsable syndical, la direction d'Air France «a fait le pari de l'image mais c'est un échec du dialogue social qui coûte quelques millions d'euros alors qu'on est en pleine crise et, en interne, les dégâts vont être très importants». Il a rappelé qu'Air France venait de replonger dans le rouge avec une perte de 200 millions d'euros. De mauvais résultats financiers dus à la concurrence accrue des «low cost» et des compagnies du Golfe, ainsi qu'à une compétitivité moindre que ses rivales européennes British Airways et Lufthansa.
De son côté, Fatiha Aggoune-Scheider, présidente du SNPNC-FO, a estimé que faire la grève était «toujours un échec du dialogue social». Pour elle, «les syndicats à Air France ne sont pas les partenaires de l'entreprise comme chez KLM par exemple, où il existe un vrai dialogue social». Selon les deux syndicalistes, le taux de grévistes était ces derniers jours autour de 45%. La grève se termine mercredi à minuit.