VIDEO. Chahuté à Bayonne, Sarkozy accuse le PS

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  • Environ 400 manifestants, pour la plupart des indépendantistes basques, ont accueilli sous les huées Nicolas Sarkozy à Bayonne, jeudi après-midi.
Environ 400 manifestants, pour la plupart des indépendantistes basques, ont accueilli sous les huées Nicolas Sarkozy à Bayonne, jeudi après-midi. | (AFP.)
Dure journée de campagne pour Nicolas Sarkozy au Pays basque. Le candidat UMP a été accueilli jeudi après-midi par les huées et les sifflets de centaines de militants indépendantistes dans le centre-ville de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).
Retranché dans un bar, le président-candidat a dénoncé «la violence d'une minorité, de voyous, de terroristes» et leur comportement inadmissible». Et il a aussitôt mis en cause le PS.

Sa porte-parole, Nathalie Kosciusko-Morizet, a formulé des accusation directes : «Il semble que le Parti socialiste ait organisé à Bayonne des manifestations de rue contre Nicolas Sarkozy et qu'il n'ait pas hésité à s'associer à des indépendantistes basques à cette occasion», a-t-elle déclaré à l'AFP. Des accusations démenties par le PS. «Il n'y avait aucun militant socialiste dans ces violences», a assuré Manuel Valls. Selon les journalistes sur place, des personnes brandissant le programme de François Hollande étaient présentes, mais n'ont pas participé à ces débordements.

Retranché dans un bar

A son arrivée à Bayonne, des dizaines de jeunes opposants attendaient le candidat UMP et l'ont hué à sa descente de voiture, aux cris de «Sarko président des riches!», «Sarkozy dégage!», couvrant largement les «Sarkozy président» de partisans du chef de l'Etat, en moins grand nombre. A une terrasse, des opposants ont déployé une banderole : «Sarkozy, travailler sept jours sur sept jusqu'à 77 ans. Y'a bon, y'a bon la croissance.» Des CRS ont formé un cordon sanitaire entre le chef de l'Etat et les quelque 400 manifestants. Le candidat de l'UMP s'est réfugié ans un bar vers 16 heures - pour n'en ressortir qu'à 17 heures. Des oeufs ont été jetés sur la vitrine devant laquelle une foule compacte s'est formée, tandis que des CRS ont été appelés en renfort pour permettre à Nicolas Sarkozy de sortir de l'établissement.

Sarkozy : «Si c'est ça la République qu'ils préparent, ça donne pas envie qu'ils arrivent»

«Il n'y aucune raison de perdre son sang-froid. Si c'est ça la conception de la démocratie, que des socialistes s'associent à des indépendantistes basques... Qu'est-ce qu'ils supportent pas ? Que des centaines de gens veuillent me soutenir, discuter avec moi ?» a déclaré le président-candidat au micro de BFM-TV, avant de lâcher : «Si c'est ça la République qu'ils préparent, ça donne pas envie qu'ils arrivent.»

Attendu dans la soirée à Bruxelles pour un sommet européen, il a aussi évoqué des «comportements de voyous». «Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française, et le président de la République ira partout sur le territoire», a-t-il ajouté. «Et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s'y faire», a-t-il mis en garde.

Plus tôt dans l'après-midi, trois personnes avaient été interpellées après avoir lancé des fusées en l'air à proximité d'une ferme visitée par le chef de l'Etat à Itxassou (Pyrénées-Atlantiques). Elles ont été conduites à Bayonne par les forces de sécurité pour «vérification d'identité», ont indiqué les gendarmes à l'AFP.

VIDEO. Nicolas Sarkozy hué et chachuté à Bayonne
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