Nouvelle journée de manifestations à Téhéran

Publié le par actu

 IRAN - Des témoignages font état d'une forte répression...
Des heurts ont opposé pendant plusieurs heures lundi à Téhéran et dans les universités les forces de sécurité iraniennes et des groupes de manifestants hostiles au président Mahmoud Ahmadinejad à l'occasion de la «Journée des étudiants», ont rapporté des témoins à l'AFP.
 
«La police a tiré des gaz lacrymogènes contre des groupes de manifestants qui lançaient des slogans contre le président Mahmoud Ahmadinejad» sur l'avenue Enghelab, qui longe l'Université de Téhéran, a déclaré un témoin, sans pouvoir préciser le nombre de personnes présentes.
 
Les mêmes moyens ont été utilisés pour disperser des manifestants sur les places Haft-e-Tir et Ferdowsi, dans le centre de Téhéran, a indiqué le site Internet de l'opposition
Mowjcamp.com.
 
Affrontements sporadiques

 
En milieu d'après-midi, des affrontements sporadiques se poursuivaient à proximité de l'Université, où de nombreux policiers et miliciens islamistes en civil (bassidjis) dispersaient de petits groupes de manifestants, qui se regroupaient un peu plus loin, a rapporté un témoin. «C'était le jeu du chat et de la souris», a-t-il expliqué.
 
Les miliciens islamistes utilisaient notamment des pistolets à impulsion électrique de type Taser, a constaté ce témoin.
 
Selon un autre témoin, des échauffourées ont également eu lieu dans les universités du centre-ville. «Les manifestants criaient "Ya Hossein, Mir Hossein" (Allez Hossein) et il y a eu des heurts avec des hommes en civil qui filmaient à l'intérieur des universités», a déclaré ce témoin. «Deux personnes ont été arrêtées», a-t-il ajouté.
 
«N’ayez pas peur, nous sommes tous ensemble»
 
Mir Hossein Moussavi, candidat malheureux à la présidentielle du 12 juin, a pris la tête de l'opposition depuis l'annonce des résultats. Les manifestants criaient aussi «mort au dictateur» et «n'ayez pas peur, nous sommes tous ensemble», selon ce témoin.
 
L'AFP n'a pas pu confirmer ces incidents car la presse étrangère n’a pas le droit de couvrir les manifestations de l'opposition. Les cartes de presse des journalistes travaillant pour les médias étrangers ont été déclarées «non valables» pendant 48 heures.
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