Libye en direct: L'un des fils de Kadhafi en liberté dans Tripoli

Publié le par actu

CONFLIT - Si les insurgés contrôlent en grande partie Tripoli, Mouammar Kadhafi reste introuvable...

8h: Saïf al Islam Kadhafi en liberté dans Tripoli
Saïf al Islam, dont l'arrestation avait été annoncée par les insurgés libyens et la Cour pénale internationale (CPI), est arrivé libre dans la nuit de lundi à mardi à l'hôtel où séjournent les journalistes étrangers à Tripoli. Sur des images de télévision, on peut voir ce fils de Mouammar Kadhafi brandir un poing triomphateur, souriant, effectuant le V de la victoire et saluant ses partisans. Saïf al Islam a déclaré que son père se trouvait en lieu sûr à Tripoli, où sont entrés les insurgés, et que le régime libyen contrôlait toujours la capitale. Un peu plus tôt, des hommes de Mouammar Kadhafi surveillant l'hôtel avaient emmené un petit groupe de journalistes à Bab al Aziziah, le complexe du dirigeant libyen à Tripoli, où ils ont rencontré Saïf. Ils sont ensuite revenus à l'hôtel avec le fils du dirigeant libyen, qui a discuté avec des journalistes avant d'en emmener plusieurs effectuer une courte visite à Bab al Aziziah, non loin de là. «Je suis là pour balayer les rumeurs», a dit Saïf al Islam. «Il s'agit d'une guerre technologique et électronique destinée à plonger la Libye dans le chaos et la terreur. Ils ont aussi amené des bandes armées par mer et par route», a-t-il ajouté, en allusion à un SMS envoyé lundi sur des téléphones portables à Tripoli pour féliciter leurs propriétaires de la chute de Mouammar Kadhafi. Prié de dire si son père se trouvait en lieu sûr dans la capitale libyenne, Saïf al Islam a répondu: «Bien sûr». Il a assuré que Tripoli était aux mains du gouvernement et a ajouté qu'il se moquait du mandat d'arrêt émis contre lui et son père par la CPI pour crimes contre l'humanité.

7h59: Les drones Predator décisifs dans la percée des insurgés
La récente percée des insurgés libyens jusqu'à Tripoli a été précédée d'une intensification des bombardements aériens effectués par les Etats-Unis, notamment à l'aide de drones Predator, selon des données rendues publiques lundi par le Pentagone. Le ministère américain de la Défense a fait état de 38 bombardements aériens en Libye entre le 10 août et le 22 août, soit un peu plus de trois par jour. Entre le 1er avril et le 10 août, les Etats-Unis ont procédé à 224 frappes, soit un peu plus d'une et demie par jour. Au total, les drones Predator ont effectué 101 bombardements depuis avril, dont 17 depuis le 10 août.

7h57: Les forces de Kadhafi poursuivent leurs frappes
Les forces de Mouammar Kadhafi ont tiré lundi trois missiles de type Scud en direction de Misrata à partir de la ville de Syrte, fief du dirigeant libyen, a déclaré l'Otan. D'après les premières informations dont dispose l'Alliance atlantique, les projectiles sont très probablement tombés sur la côte de la Méditerranée ou au large. L'Otan n'a connaissance d'aucune victime ni d'aucun dégât. «Nous confirmons les informations au sujet du tir de trois missiles sol-sol lundi soir», a déclaré un responsable de l'Otan.

7h55: Le corps de l'un des fils Kadhafi retrouvé?
Deux corps, dont l'un pourrait être celui de Khamis Kadhafi, l'un des fils de Mouammar, et l'autre celui d'Abdallah al Senoussi, chef des services de renseignement libyens, ont été découverts, a rapporté lundi la chaîne de télévision Al-Jazira, citant une source non identifiée. Khamis Kadhafi commandait une unité d'élite de l'armée libyenne, mise en déroute par les rebelles.

L'incertitude persiste ce mardi sur le sort de Mouammar Kadhafi mais l'arrivée des insurgés à Tripoli au cours du week-end a d'ores et déjà conduit la communauté internationale à décréter la fin de ses 42 années au pouvoir en Libye. La situation est confuse dans la capitale libyenne, que les insurgés disent contrôler en grande partie.

A Tripoli, les combats se concentrent autour de Bab al Aziziah, où l'on soupçonne Mouammar Kadhafi de se cacher. Les forces loyalistes ne semblent contrôler que quelques poches. D'après la chaîne de télévision Al Arabiya, les insurgés se sont emparés de l'aéroport de la capitale et des appareils de l'Otan ont bombardé le complexe du dirigeant libyen durant la nuit.

Barack Obama a averti que le conflit «n'est pas encore fini» mais le président américain a tout de même jugé «évident que le régime de Kadhafi touche à sa fin». Il a invité Mouammar Kadhafi à «empêcher le sang de couler en transférant le pouvoir à son peuple et en appelant ses fidèles à déposer les armes.» Nicolas Sarkozy a lancé un appel similaire.

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