Joggeuse disparue : l'agression privilégiée
Des effets personnels et une tache de sang ont été découverts sur un chemin emprunté par la femme de 49 ans disparue depuis lundi en Haute-Garonne alors qu'elle faisait son jogging.
Patricia Bouchon a disparu alors qu'elle faisait son jogging près de Bouloc, en Haute-Garonne © AFP C'était l'hypothèse "la moins favorable", selon les mots du procureur. La thèse de l'agression est désormais privilégiée par les gendarmes qui enquêtent sur la disparition de Patricia Bouchon. Cette mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats, n'a plus donné de nouvelles depuis qu'elle est allée courir lundi avant l'aube en rase campagne, près de chez elle, à Bouloc, en Haute-Garonne.
Parmi les éléments qui accréditent cette hypothèse : des effets personnels et une trace de sang importante découverts sur un chemin de terre en impasse près de la route menant de Bouloc à Fronton. "Nous avons basculé d'une disparition inquiétante à une enquête pour enlèvement, séquestration et violence", a expliqué le procureur de Toulouse. "Tous les enquêteurs s'accrochent à l'espoir qui subsiste de retrouver cette femme en vie, tous les moyens sont déployés en ce sens, c'est notre objectif central", a-t-il dit. Mais le magistrat de s'avouer "pas très optimiste".
Ni argent, ni portable
Sur un chemin de terre un peu en dehors de la localité, les enquêteurs ont relevé des taches de sang. Un peu plus loin, sur le même chemin, ils ont aussi découvert une boucle d'oreille et un chouchou pour les cheveux, reconnus comme appartenant à la victime. Son circuit habituel, toujours très matinal, pouvait mener Patricia Bouchon dans cette zone, mais les enquêteurs se demandaient si elle y était venue de son plein gré ou pas. Patricia Bouchon, une femme mince d'un mètre 60 et 50 kilos, aux cheveux mi-longs châtain clair, "n'était pas connue pour avoir le moindre problème", a dit le procureur.
Lundi matin, elle portait un jogging bleu marine, un sweat-shirt noir et un K-Way bleu. Elle n'avait emporté que ses clés - ni argent, ni portable - quand elle est sortie de la maison située un peu en dehors de Bouloc, près d'un complexe sportif et d'un bois. Elle a été vue par le boulanger de Bouloc, en route vers sa boutique, vers 4h45, a indiqué le procureur, qui a fait état d'autres témoignages, sans donner plus de précisions.