Tuerie de Nantes : un nouvel indice accablant pour le père ?
Xavier Dupont de Ligonnès/Image d'archives © AFP/DR Affaire de la tuerie de Nantes, suite. Un nouvel élément semble accabler Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d'avoir tué en avril sa femme et ses quatre enfants, et recherché actuellement par la police. Selon le procureur de Nantes, il est établi que le suspect a acheté un silencieux en même temps que des munitions le 12 mars.
Au-delà de cet indice glaçant, qui tendrait à prouver que le père fomentait son plan machiavélique depuis un certain temps, les enquêteurs sont par ailleurs à la recherche des indices qu'il aurait pu laisser dans sa fuite : des vérifications ont donc été opérées dans des monastères et surtout une vaste opération de ratissage, impliquant 130 personnes, cinq chiens et un hélicoptère, a été menée sans succès vendredi à Roquebrune-sur-Argens (Var) où se perd la trace de Xavier Dupont de Ligonnès. "Aucun des nombreux témoignages recueillis par la police judiciaire et aucune exploitation des connaissances invoquées de Xavier Dupont de Ligonnès en France ou à l'étranger n'ont après vérification permis de localiser (le suspect) en quelque lieu que ce soit après le 15 avril", écrit le magistrat.
Pas de SMS
Les enquêteurs cherchent d'autre part toujours à savoir s'il existe un lien entre les disparitions concomitantes du père de famille et de Colette Deromme, une quinquagénaire d'un village du Var où habitait la famille Dupont de Ligonnès en 1992, mais rien n'est prouvé, souligne le procureur qui dément en outre des informations de certains médias concernant des communications téléphoniques ou par SMS entre les deux disparus.
Agnès Dupont de Ligonnès et ses quatre enfants ont été retrouvés le 21 avril méthodiquement assassinés par arme à feu dans leur maison et enterrés sous la terrasse du jardin. Chacun a reçu au moins deux balles. Selon les médecins légistes, leur mort aurait eu lieu entre le 3 et le 5 avril.