Tsonga en finale du Masters face à Federer : «J'ai tout à gagner»

Publié le par actu

LONDRES, 26 NOVEMBRE 2011.
LONDRES, 26 NOVEMBRE 2011.
| AFP/ GLYN KIRK
Depuis deux semaines, Roger Federer et Jo-Wilfried Tsonga ont pris l'habitude de se retrouver le dimanche. Ce sera encore le cas ce 27 novembre. Après la finale de Bercy il y a quinze jours, puis le premier match de poule du Masters il y a une semaine, Federer et Tsonga se feront de nouveau face ce dimanche à Londres, en finale du tournoi du Masters qui réunit les huit meilleurs joueurs du monde.
Le Français s'est qualifié samedi soir en battant le Tchèque Tomas Berdych en deux sets 6-3, 7-5.

A 26 ans, Tsonga disputera son match le plus important depuis la finale de l'Open d'Australie en 2008, perdue contre Novak Djokovic. Il est le deuxième Français après Sébastien Grosjean (en 2001) à atteindre ce stade au Masters. «C'est toujours très excitant de jouer contre Roger. Il va y avoir une belle ambiance pour ma première finale du Masters. Je vais respecter Roger énormément et jouer mon meilleur tennis. Je vais tout donner, c'est le dernier match de l'année. Après ça, ce sera la fête, donc tout va bien», a déclaré le Manceau après sa qualification.

«J'ai eu peur, j'avais le bras qui tremblait un petit peu»

Le Français, N.6 mondial, a confirmé la belle impression donnée depuis le début de la semaine, notamment lors de sa victoire sur Rafael Nadal. Solide au service (7 aces), très sobre en fond de court (13 fautes), il a été efficace lors de ses quelques montées au filet (10 points sur 14) pour remporter un beau succès, Berdych facilitant les choses avec denombreuses erreurs directes (30 au total). «Je ne me suis pas trouvé bon ce soir. J'ai eu peur, a expliqué le joueur. J'avais le bras qui tremblait un petit peu. C'était assez spécial parce qu'en même temps je gagnais les points et le score avançait», poursuit-il, affirmant avoir eu «la sensation de ne pas avoir vraiment fait le job» et de s'en être «sorti quand même».

Contre Federer, «je vais moins trembler car je suis outsider et j'ai tout à gagner», affirme-t-il encore. S'ils s'étaient assez peu fréquentés depuis l'éclosion du Français au plus haut niveau en 2008, Federer et Tsonga ont pu apprendre à se connaître cette saison : la finale sera leur huitième affrontement de l'année, leur troisième en trois semaines. Le Suisse aura la faveur des pronostics, car il mène 7 victoires à 3 au total et 5 à 2 cette année : il a emporté leurs deux dernières confrontations, nettement en finale du tournoi de Paris-Bercy (6-1, 7-6), plus difficilement dimanche dernier en ouverture du Masters (6-2, 2-6, 6-4).

«Je vais devoir rentrer dans la balle»

«Battre Federer dans une arène comme ça, ce serait extraordinaire», glissait le Français samedi. Il pourra s'appuyer sur de bons souvenirs pour espérer renverser la tendance. On pense bien sûr au match d'anthologie remporté par Tsonga en juillet dernier en quart de finale de Wimbledon, où il avait remonté un déficit de 2 sets à 0, mais aussi à sa victoire sur dur à Montréal, le mois suivant. «Aujourd'hui, c'était celui qui arriverait le mieux à se maîtriser qui allait gagner, estimait-il. Je vais devoir être plus agressif sur les jeux de retour et lui mettre plus la pression quitte à faire des fautes. Je vais devoir rentrer dans la balle».

Le Suisse, numéro 4 mondial, mais qui va récupérer dès lundi la 3e place, s'est quant à lui qualifié sans trop de problème pour sa 7e finale de Masters... Dans l'après-midi de samedi, il a battu l'Espagnol David Ferrer (7-5, 6-3), pour la douzième fois en autant de rencontres. « C'était un match difficile. Il prend la balle très tôt et trouve de bons angles. Il a fallu que je m'emploie pour le battre aujourd'hui ». Dimanche, le tenant du titre jouera sa centième finale sur le circuit pour tenter d'obtenir le 70e trophée de sa carrière et son sixième Masters, ce qui ferait de lui le seul détenteur du record devant Pete Sampras (5).

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