Sondage : des élections jouées d'avance ?

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Alain Le Vern (Photo Christian Cariat)

Paris-Normandie vous livre les résultats complet du sondage TNS-Sofrès sur les élections régionales des 14 et 21 mars 2010.

 

Tout serait joué et, quel que soit le scénario envisagé, la liste menée par le président socialiste sortant de la région Haute-Normandie élue dimanche 21 mars, à la fin d'une campagne pour les élections régionales qui n'aura pas passionné les foules. C'est en tout cas le résumé que l'on peut tirer des enseignements du sondage TNS-Sofrès Logica que Paris-Normandie rend public, avec France Bleu et France 3 Haute-Normandie, à moins d'une semaine du premier tour.

A y regarder de plus près, le scénario précis de ces élections n'est pas gravé dans le marbre de ce sondage. Rappelons le mécanisme du second tour des élections régionales. Les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au 1er tour peuvent se maintenir, et éventuellement fusionner avec les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages.

Selon le sondage, deux listes obtiendraient plus de 5% et moins de 10%. Il s'agit de la liste du Front de gauche, conduite par le communiste et maire de
Dieppe Sébastien Jumel (8%), de la liste des Verts Europe Ecologie menée par Claude Taleb (9%). Ces deux listes seraient donc en position de fusionner avec la liste Parti Socialiste (36%).

Deux autres listes pourraient se maintenir au second tour. Celle de l'UMP-NC menée par le Ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire (25%) et celle du Front National (juste 10%). Les autres listes sont annoncées à moins de 5%, y compris, et c'est loin d'être anodin, celle du MoDem de François Bayrou, avec 3% des intentions de vote.

Quels scénarios envisager alors pour le second tour ? Si le FN se maintient, il obtient 11% des voix, l'UMP-NC 32 et la liste conduite par Alain Le Vern 57. Si le FN n'était pas en position de se maintenir, un face à face droite-gauche se solderait par une victoire de la gauche avec 60% des suffrages exprimés, contre seulement 40 pour la liste conduite par le ministre normand de Nicolas Sarkozy. Une claque.

Reste une option, non étudiée par le sondage. Et si la liste Europe Ecologie atteignait les 10%. Un seul point les sépare dans les pronostics du premiers tours de la capacité à se maintenir au second. Un point, c'est une marge d'erreur tout à fait envisageable. D'autant qu'en une semaine, les intentions de vote, comme la mobilisation peuvent jouer. Selon le sondage, 36% des électeurs sont encore près à changer d'avis.

La question est alors de savoir ce qui se passera alors dans les couloirs. Si il semble plus qu'improbable qu'Alain Le Vern et Claude Taleb ne s'entendent pas pour fusionner au second tour, un score qui permettrait à Europe Ecologie de se maintenir leur permettrait d'obtenir plus de places éligibles et de peser plus lourd sur la politique régionale pour les six ans qui viennent.

Et l'espoir d'une mésentente conduisant au scénario d'un maintient des Verts au second tour est sans doute le dernier espoir, plus que ténu, qui reste à Bruno Le Maire. Même si un sondage n'est qu'un sondage.

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