Sandrine Soubeyrand, l'âme des Bleues
/http%3A%2F%2Fcache.20minutes.fr%2Fimg%2Fphotos%2F20mn%2F2011-07%2F2011-07-12%2Farticle_soubbb.jpg)
Sandrine Soubeyrand, capitaine de l'équipe de France, au milieu de ces joueuses, le 12 juillet 2011 M.MEISSNER/SIPA
FOOT - A 37 ans, la doyenne et capitaine de l'équipe de France vit la plus belle épopée de sa carrière...
Avec les Bleues, Sandrine Soubeyrand a presque tout connu. Des années de galères à la consécration allemande, en passant par la première Coupe du monde des Bleues aux Etats-Unis en 2003, la capitaine de l’équipe de France a accompagné la récente progression du football féminin hexagonal. Ne lui reste plus qu’à relever, à 37 ans et pour sa 166e sélection, son plus beau défi: qualifier les Bleues pour leur première finale d’une grande compétition. Et si face aux Américaines (18h à Mönchengladbach), les joueuses de Bruno Bini ne partent pas forcément favorites, elles pourront toujours compter sur leur «Makelele» à elle.
Des transversales à la Xabi Alonso
Car plus que son extrême longévité à haut-niveau, «Soub'» partage au récent retraité son poste – milieu récupérateur, sa science du jeu hors du commun et sa placidité. «C’est une personne assez discrète et réservée, qui préfère l’ombre, témoigne pleine d’admiration Elise Bussaglia, coéquipière en EDF. Mais elle a un rôle hyper important dans l’équipe: quand elle parle, tout le monde l’écoute, tout le monde la respecte, parce qu’elle a souvent le mot juste.» Pas vraiment du genre à «haranguer les foules dans le vestiaire», Soubeyrand ne revêt pas le rôle de l’adjudante ou de la grande sœur. «Elle sait rester à sa place, poursuit Sandrine Mathivet, son entraîneur à Juvisy où elle évolue depuis 2000. Elle se positionne plus comme une passerelle entre les joueuses et la coach car elle est à l’écoute. Et s’il faut dire quelque chose, elle va plutôt le faire sur le terrain.»
Gauchère dotée d’un excellent jeu de tête, Soubeyrand s’est surtout imposée grâce à son impact au milieu de terrain. «Elle possède une qualité rare dans le foot féminin, ajoute Mathivet, c’est sa faculté à réaliser des transversales de 50mètres dans les pieds.» Une sorte d’hybride entre Makelele et Xabi Alonso, en somme? «Oui, elle a une vision du jeu remarque et un esprit de compétitrice incroyable, résume son entraîneur, qui n’exclut pas qu’elle pousse sa carrière jusqu’au J.O de Londres, à l’été prochain. Elle fait partie de ses joueuses qui marquent un sport.» Encore plus si elle devient dimanche la première française à soulever la Coupe du monde.