Réquisition à l’encontre de Dominique de Villepin: une démonstration implacable pour certains, une belle construction pour d’autres

Publié le par actu

Dominique de Villepin au procès Clearstream le 12 octobre 2009
Dominique de Villepin au procès Clearstream le 12 octobre 2009/HADJ/SIPA
CLEARSTREAM - Après les réquisitions du parquet, les réactions tombent...
18 mois avec sursis et 45.000 euros d’amende. C’est ce que le procureur de Paris Jean-Claude Marin a requis à l’encontre de Dominique de Villepin au procès Clearstream.

A la sortie de la salle d’audience, ce dernier a réagi devant la presse: «Nicolas Sarkozy avait promis de me pendre à un croc de boucher, je vois que la promesse a été tenue». Il critique la réquisition: «Je veux croire que le procureur a exprimé aujourd'hui devant le tribunal son intime conviction, il n'a pas dit la réalité des faits, je ne crois pas non plus qu'il ait dit la vérité du droit».

«On vient de créer le délit de ne rien faire»

Quant à son avocat, Olivier Metzner, il dénonce l’inéquité des réquisitions, estimant qu’elles sont le résultat «d'une belle construction intellectuelle mais ce n'est qu'intellectuel, et donc artificiel». «On vient de créer le délit de ne rien faire», a ajouté Olivier Metzner.

Son de cloche totalement différent pour Thierry Herzog, l’avocat de Nicolas Sarkozy. Il estime que Jean-Claude Marin a fait une «démonstration implacable sur la complicité par abstention».

«Une action frauduleuse»

Selon lui, le procureur «a démontré a minima» qu'à partir de juillet 2004, «Dominique de Villepin savait, et a laissé faire cette action frauduleuse par son inaction».

Sur l’inéligibilité de l’ancien Premier ministre, l’avocat a ironisé: « Sans vouloir faire de mauvais esprit, je crois que Dominique de Villepin n'a jamais été élu. La question de son inéligibilité ne se pose donc pas.»

Publié dans actualité juridique

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