Quand l'équipe de Bill Clinton avait perdu les codes nucléaires

Publié le par actu

Selon le chef d'Etat-Major de l'ancien président américain, les codes ultra-secrets qui permettent au locataire de la Maison-Blanche de déclencher une frappe nucléaire ont disparu pendant plusieurs mois en 2000.
 
bil clintonBill Clinton, en 2000 © AFP

"Je souhaite lancer une attaque nucléaire. Pouvez-vous m'amener les codes s'il vous plaît ?" "Monsieur le président, c'est impossible. Nous ne les avons plus". Le dialogue, imaginaire, paraît surréaliste. C'est néanmoins ce qui aurait pu arriver à Bill Clinton en 2000 lorsqu'il était encore président des Etats-Unis
 
Connus sous l'appellation familière du "biscuit" (en fait, une simple carte digitale), les codes permettant l'usage de l'arme nucléaire sont supposés être en permanence à la disposition du locataire de la Maison-Blanche. Ils sont placés sous la responsabilité d'un de ses collaborateurs. Mais selon Hugh Shelton, l'ancien chef d'Etat-Major de Bill Clinton, quand un responsable du Pentagone est venu voir ce collaborateur pour la confirmation des codes, procédure de routine mensuelle, l'aide en question l'a congédié en lui assurant que le président Clinton les avaient en sa possession et qu'il était occupé par une réunion urgente.

Pas de fuites !

"Ce petit jeu s'est poursuivi, sans que le président Clinton n'en soit informé, j'en suis sûr", poursuit le général, jusqu'au moment où il fallut remplacer les codes par un nouveau jeu, ce qui est fait tous les quatre mois. "A ce moment-là, nous avons découvert que l'aide n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvaient les anciens codes, parce qu'ils avaient disparu depuis des mois", révèle le haut gradé. "Le président ne les avait jamais eus, mais il pensait, j'en suis certain, que son aide les avait avec lui, ainsi qu'il était prévu", ajoute-t-il. Le désastre découvert, le général Shelton s'est rué dans le bureau du ministre de la Défense de l'époque, William Cohen, en lui lançant : "Vous n'allez pas le croire !"
 
 Les procédures ont ensuite été modifiées après l'incident. La crainte de voir l'affaire révélée à la Une de la presse ne s'est jamais matérialisée.

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