Oscars: Incident autour du film "Démineurs"
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Alors que la course aux Oscars entre dans sa dernière ligne droite, la compétition entre les favoris s'est quelque peu envenimée ces derniers jours, avec l'appel du producteur de "Démineurs" à barrer la route à "Avatar", à une semaine de la cérémonie hollywoodienne. Les deux films, en compétition avec neuf nominations chacun, sont au coude-à-coude dans la course aux prestigieuses statuettes, même si les augures penchent en grande majorité pour "Démineurs", de Kathryn Bigelow.
Mais un événement inattendu est venu perturber le compte à rebours avant la cérémonie, qui se tiendra dimanche au Kodak Theater à Hollywood, le quartier historique du cinéma, au nord-ouest de Los Angeles. Dans un courrier électronique, le français Nicolas Chartier, l'un des dirigeants de la société de production américaine Voltage, qui a produit "Démineurs", a exhorté la semaine dernière les votants à récompenser son "film indépendant", et non "un long métrage à 500 millions de dollars".
Cette référence évidente à "Avatar", le film à gros budget de James Cameron, a semé le trouble à Hollywood, les organisateurs des Oscars interdisant formellement les campagnes agressives entre les candidats. L'Académie des Arts et des Sciences du cinéma, qui organise la remise des statuettes depuis 1929, s'est refusée à tout commentaire avant la clôture des votes, mardi à 17H00 locales (01H00 GMT).
Mais l'initiative malheureuse de Nicolas Chartier a fait suffisamment de vagues pour que l'intéressé se fende d'un mea culpa en bonne et due forme, qualifiant son courrier électronique d'"inopportun et stupide". "Mon message était déplacé et étranger à l'esprit de célébration du cinéma que suppose cette remise de prix", écrit-il.
"C'était une erreur plus grande encore, personnelle et professionnelle, de vous demander de voter pour le film et des faire des commentaires sur un autre". "Ma naïveté, mon ignorance des règles et ma complète stupidité, alors que je suis nommé pour la première fois (ndlr: l'Oscar du meilleur film est remis à ses producteurs), ne justifient pas mon comportement, que je regrette profondément", ajoute-t-il.
Une porte-parole de l'Académie a refusé de dire si des sanctions allaient ou non être prises à l'encontre du film ou du producteur. Selon des spécialistes, ces éventuelles sanctions pourraient aller jusqu'au retrait pur et simple de "Démineurs" de la compétition. Mais personne ne pouvait croire dimanche à cette dernière hypothèse et les analystes misaient plus que jamais sur le film de Kathryn Bigelow.
"Je pense que les trois quarts des bulletins de vote étaient envoyés quand l'affaire a éclaté", déclare à l'AFP Tom O'Neil, spécialiste des prix hollywoodiens pour le Los Angeles Times.
"L'avis général est que c'est déjà plié et que cela ne peut pas faire chuter le film". Outre "Avatar", le film de Kathryn Bigelow, sur le quotidien d'une équipe de démineurs en Irak, aura face à lui les chasseurs de nazis d'"Inglourious basterds" de Quentin Tarantino, la comédie caustique "In the air", le drame "The Blind Side", la pépite indépendante "Precious", le dernier opus des frères Coen "A Serious man", et le film indépendant britannique "Une Education".
Mais un événement inattendu est venu perturber le compte à rebours avant la cérémonie, qui se tiendra dimanche au Kodak Theater à Hollywood, le quartier historique du cinéma, au nord-ouest de Los Angeles. Dans un courrier électronique, le français Nicolas Chartier, l'un des dirigeants de la société de production américaine Voltage, qui a produit "Démineurs", a exhorté la semaine dernière les votants à récompenser son "film indépendant", et non "un long métrage à 500 millions de dollars".
Cette référence évidente à "Avatar", le film à gros budget de James Cameron, a semé le trouble à Hollywood, les organisateurs des Oscars interdisant formellement les campagnes agressives entre les candidats. L'Académie des Arts et des Sciences du cinéma, qui organise la remise des statuettes depuis 1929, s'est refusée à tout commentaire avant la clôture des votes, mardi à 17H00 locales (01H00 GMT).
Mais l'initiative malheureuse de Nicolas Chartier a fait suffisamment de vagues pour que l'intéressé se fende d'un mea culpa en bonne et due forme, qualifiant son courrier électronique d'"inopportun et stupide". "Mon message était déplacé et étranger à l'esprit de célébration du cinéma que suppose cette remise de prix", écrit-il.
"C'était une erreur plus grande encore, personnelle et professionnelle, de vous demander de voter pour le film et des faire des commentaires sur un autre". "Ma naïveté, mon ignorance des règles et ma complète stupidité, alors que je suis nommé pour la première fois (ndlr: l'Oscar du meilleur film est remis à ses producteurs), ne justifient pas mon comportement, que je regrette profondément", ajoute-t-il.
Une porte-parole de l'Académie a refusé de dire si des sanctions allaient ou non être prises à l'encontre du film ou du producteur. Selon des spécialistes, ces éventuelles sanctions pourraient aller jusqu'au retrait pur et simple de "Démineurs" de la compétition. Mais personne ne pouvait croire dimanche à cette dernière hypothèse et les analystes misaient plus que jamais sur le film de Kathryn Bigelow.
"Je pense que les trois quarts des bulletins de vote étaient envoyés quand l'affaire a éclaté", déclare à l'AFP Tom O'Neil, spécialiste des prix hollywoodiens pour le Los Angeles Times.
"L'avis général est que c'est déjà plié et que cela ne peut pas faire chuter le film". Outre "Avatar", le film de Kathryn Bigelow, sur le quotidien d'une équipe de démineurs en Irak, aura face à lui les chasseurs de nazis d'"Inglourious basterds" de Quentin Tarantino, la comédie caustique "In the air", le drame "The Blind Side", la pépite indépendante "Precious", le dernier opus des frères Coen "A Serious man", et le film indépendant britannique "Une Education".