Obama lance le sprint final en votant par correspondance

Publié le par actu

Une semaine avant des législatives cruciales pour la suite de son mandat, le président américain a envoyé son bulletin à Chicago, où il est encore inscrit. Les derniers sondages prédisent toujours une forte poussée républicaine.

barack obamaBarack Obama, le 18 octobre 2010, à la Maison-Blanche © Abacapress.com

 

 

 

Meetings, réunions de soutien avec des candidats démocrates, participation à des talk-shows sur les plus grandes chaînes : en pleine dernière ligne droite avant le scrutin législatif du 2 novembre, Barack Obama ne se ménage pas pour sauver ses majorités. Pour l'instant, le parti démocrate contrôle les deux chambres du Congrès : le Sénat et la Chambre des représentants (l'équivalent de notre Assemblée nationale).

Mais, victime de la crise qui continue à faire des ravages avec notamment un taux de chômage de 10% et une recrudescence des saisies immobilières, il a perdu le soutien de nombreux électeurs enthousiastes de 2008. Résultat : les républicains profitent de la situation. Selon tous les sondages, ils devraient prendre le contrôle de la Chambre des représentants. Les démocrates pourraient sauver le Sénat de justesse.
 
Mardi, afin d'inciter les électeurs à effectuer leur devoir de citoyen, Barack Obama, toujours inscrit sur les listes de Chicago, a voté par correspondance depuis la Maison-Blanche. Sans surprise, Robert Gibbs, son porte-parole, a admis qu'il avait choisi les candidats démocrates. De son côté, Michelle Obama, la femme du président, très populaire au point de faire campagne à part entière, avait voté dès le 14 octobre en personne à Chicago en utilisant la procédure du vote "en avance".

"Obama peut se mettre son soutien quelque part"

Symbole des difficultés du président, il est remis en question à l'intérieur même de son propre camp : lundi, le candidat démocrate au poste de gouverneur du Rhode Island*, Frank Caprio, lui a ainsi lancé qu'il pouvait se mettre son soutien "quelque part". Il n'avait semble-t-il pas apprécié que le locataire de la Maison-Blanche n'ait pas l'intention de le soutenir formellement lors de son déplacement dans ce petit Etat de la côte Est.

 

La question

 

 

Dans une tirade digne d'un républicain, Frank Caprio a aussi affirmé que l'attitude de Barack Obama traduisait "le pire de la politique politicienne de Washington" et l'accusé "de prendre le Rhode island pour un distributeur de billets" tout en étant resté insensible à ses difficultés. Il a notamment rappelé les graves inondations subies au printemps dernier et la persistance d'un chômage élevé.

*Outre les élections au Congrès, de nombreux scrutins locaux sont organisés dans tout le pays, notamment le renouvellement des gouverneurs dans 37 Etats.

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