Nadal, roi de Monte Carlo

Rafael Nadal vise un 6e sacre consécutif à Monte Carlo Crédits photo : DPPI
Rafael Nadal est devenu à Monte Carlo le premier joueur de l'Histoire à remporter un tournoi ATP six fois de suite. L'Espagnol n'a fait qu'une bouchée de son compatriote Fernando Verdasco en finale (6/0 6/1).

11 mois qu'il attendait ça. Après 11 mois de disette, Rafael Nadal n'a pu s'empêcher de verser une petite larme. Sur la terre battue de Monte Carlo, sa seconde maison. Pour la 6e année consécutive, le Majorquin a inscrit son nom au palmarès. Une première dans l'histoire de l'ATP. Le tout au cours d'une finale à sens unique avec un Verdasco dépassé par les événements pour sa première finale de Masters 1000. Car qui dit première finale, dit forcément stress et crispation.
Verdasco ne maîtrise pas son stress
C'est exactement ce qui rattrapait le Madrilène dans une entame de match catastrophe, marquée par 4 fautes directes dans le premier jeu et un break en faveur de Majorquin (1/0). La tête de série numéro 6 avait beau se ressaisir avec un coup droit ravageur, exploiter la moindre occasion en se montrant audacieux et agressif, cela ne suffisait pas à déstabiliser un Nadal serein, solide et intraitable à l'image d'un retour court croisé imparable pour réaliser le double break après trois occasions manquées (3/0). Trop fort, trop puissant, le Majorquin ne relâchait absolument pas sa «proie», prise de vitesse, punie sur la moindre balle courte et incapable de stopper l'hémorragie malgré les massages du kiné au niveau des cervicales (6/0). Trop généreux en cadeaux (12 fautes directe contre 5), en manque de réussite sur premières balles (50%, 22% de points gagnés sur premières balles), Verdasco, obligé de surjouer, débloquait enfin son compteur d'entrée de deuxième set. Non sans mal avec trois nouvelles balles de break écartées (0/1).
Nadal sur un nuage
Mais il ne pouvait rien sur la 6e opportunité en faveur du Majorquin, auteur d'un coup droit court croisé parfait (2/1). De quoi inciter Verdasco a mimer des ailes comme pour signifier que son bourreau est injouable et sur un nuage. Comment oser dire l'inverse au vu de cette incroyable passing de revers croisé à une main, en bout du course du natif de Monacor à 30-30 sur son service ? Le coup magique de trop pour Verdasco, frustré, désabusé par tant de classe et d'efficacité. Le Madrilène «balançait» du reste le 5e jeu (4/1) ce qui lui valait les sifflets du public. Piqué au vif, Verdasco repartait au combat avec enfin des balles de break à se mettre sous la dent (5). Mais il n'y avait rien à faire ce dimanche face à un Nadal en état de grâce, qui concluait cette finale sur un énième coup droit gagnant long de ligne. Le grand Nadal est de retour !