Mort de l'envoyé spécial de France 2 en Syrie: La rédaction de la chaine sous le choc

Publié le par actu

Le journaliste Gilles Jacquier, tué mercredi à Homs, dans le centre de la Syrie, était grand reporter à France 2 et avait reçu le prix Albert-Londres en 2003, a indiqué la chaîne.

"Gilles était un des meilleurs de France 2, un homme hors norme; on est tous sous le choc; il va beaucoup, beaucoup nous manquer", a déclaré Thierry Thuillier, directeur de l'information du groupe France Télévisions.

"Il était à Homs avec Christophe Kenck, JRI, avec des visas délivrés par les autorités syriennes; ils n'étaient pas des clandestins; j'espère qu'on saura vraiment ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.

Grand reporter à France 2 depuis 1999, Gilles Jacquier a couvert la guerre en Irak, en Afghanistan, au Kosovo et en Israël. Il a réalisé de nombreux reportages pour "Envoyé Spécial".

Il avait débuté à France 3 Lille en 1991, avant de passer à la rédaction nationale de France 3 en 1994. Il avait obtenu le prix Albert-Londres en 2003 avec Bertrand Coq, également grand reporter à France 2, pour des reportages sur Naplouse réalisés pendant la deuxième Intifada et sur l'opération Rempart menée par l'armée israélienne en avril 2002.

Gilles Jacquier, grand reporter à France 2 tué mercredi à Homs en Syrie, était "un excellent reporter de guerre qui ne rentrait jamais sans les images", a confié  le journaliste Bertrand Coq.

Gilles Jacquier et Bertrand Coq ont remporté ensemble en 2003 le prix Albert Londres pour des reportages tournés dans la casbah de Naplouse pendant la deuxième Intifada. "Gilles était un excellent reporter de guerre. Il n'avait peur de rien, il pouvait avoir un côté casse-cou mais ne prenait jamais de risques inconsidérés. Il avait couvert toutes les guerres, tous les événements des révolutions arabes". "Il avait été blessé lors de notre reportage en 2003 à Naplouse : une balle avait pénétré par le côté de son gilet pare-balles et l'avait touché à la clavicule. La balle avait été extraite par un médecin suisse à l'hôpital de Naplouse", a ajouté Bertrand Coq.

"C'était un grand sportif, ancien champion de descente à ski. Il mettait dans son travail tout l'acharnement, tout le talent et toute la motivation d'un grand sportif. Il ne rentrait jamais sans les images. Jamais."

Gilles Jacquier a péri lors d'un reportage à Homs, haut-lieu de la contestation en Syrie.

Selon un photographe de l'AFP qui se trouvait sur place, un obus de mortier est tombé sur un groupe de journalistes qui se trouvait en reportage dans la ville. Plusieurs autres ont été blessés.

 

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