Mettez vite votre avertisseur de radars aux normes
Un décret publié aujourd’hui interdit l’usage de ces appareils très courants. Une mesure qui s’ajoute à la forte augmentation des amendes pour plusieurs infractions routières.
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La fête est finie pour les amateurs de discussions téléphoniques au volant et d’avertisseurs de radars. Dans un décret publié aujourd’hui au « Journal officiel » et présenté ce matin en Conseil des ministres par le ministre de l’Intérieur, une nouvelle série de mesures va faire dès demain très mal au portefeuille et au permis à points.
Téléphoner au volant, franchir une ligne blanche, circuler sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute ou encore visionner la télévision ou un DVD tout en conduisant sont des fautes désormais beaucoup plus sévèrement punies.
Le texte entérine une autre décision majeure, prise également lors du comité interministériel de la sécurité routière du 11 mai 2011, qui concerne potentiellement 1 conducteur sur 2. Il en coûtera une très lourde sanction de 1500 € d’amende assortie du retrait de 6 points de permis à ceux qui utilisent un avertisseur de radars.
Pour y échapper, il faut impérativement mettre à jour, quand cela est possible, son appareil. Voici, en détail et selon le matériel, à quoi il faut s’attendre.
Les homologués
Les 6 millions de possesseurs d’un avertisseur de radars de marque Navirad, Avertinoo, Coyote, Eco & Logic, Inforad, Road Pilot, Takara, Telmap ou encore Wikango peuvent respirer. Les fabricants de ces marques, réunis en association, ont signé un protocole avec les pouvoirs publics pour transformer les appareils en outils d’aide à la conduite. La mise à jour — automatique et à distance pour les Coyote, par Internet via un PC pour les autres — entamée en fin d’année dernière permet d’alerter les conducteurs de l’approche de zones de danger et plus des emplacements exacts des radars. Estampillés NF, ces appareils sont homologués et échappent à toute sanction.
Les retardataires
Les Tom Tom, Garmin et consorts, qu’entre 12 à 15 millions d’automobilistes ventousent sur leur pare-brise pour se laisser guider mais qui alertent également de la présence de radars, ont un sérieux retard à l’allumage dans leur mise en conformité avec la loi. Théoriquement, donc, dès demain matin, tout utilisateur pris en conduisant avec un appareil non mis à jour risque l’amende. Les fabricants, parmi lesquels Garmin, mettent les bouchées doubles pour que les utilisateurs puissent réaliser une mise à jour en branchant leur GPS sur un PC connecté à Internet. Le plus simple, en attendant, consiste à désactiver la fonction alerte radars sur son appareil. Le cas des GPS intégrés, ceux incrustés dans le tableau de bord de certaines voitures, est plus compliqué. Les constructeurs doivent fournir un CD ou un DVD de cartographie mis à jour en remplacement de l’actuel. Une procédure longue et qui oblige parfois un passage à l’atelier.
Les hors-la-loi
De plus en plus utilisés, les logiciels d’alerte radars sont clairement dans la ligne de mire des pouvoirs publics. Problème : ils sont également quasiment indécelables lors d’un contrôle. Les plus « malins » des automobilistes risquent donc de télécharger les applications disponibles aujourd’hui encore pour continuer à détecter les emplacements des cabines flasheuses. Parmi la vingtaine d’applications disponibles hier sur l’Apple Store, la boutique de téléchargement pour iPhone, quelques-unes n’hésitaient d’ailleurs pas à se présenter comme des antiradars. La situation risque bien d’évoluer dans les jours ou les semaines qui viennent, car Apple devra, à la demande des autorités, faire le ménage pour se conformer à la loi.