Le coup parfait du FC Rouen
- Réduit à dix dès la demi-heure de jeu, le FC Rouen a souffert hier à Cherbourg mais il avait eu la bonne idée d'ouvrir très tôt la marque. Un but qui, au final, a suffi à son bonheur (0-1).
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Ande Dona Ndoh a encore frappé hier soir à Cherbourg (photo Boris Maslard)
C'était le coup parfait. Le scénario idéal. Au moins jusqu'à la 32e minute. Là, avec l'expulsion sévère de Pierre Vignaud pour une semelle involontaire sur Miranda, les choses se sont considérablement compliquées pour le FC Rouen. Jusque-là, par contre, tout s'était parfaitement déroulé puisque les Rouennais avaient ouvert la marque sur leur toute première occasion grâce à une tête de Dona Ndoh à la réception d'un centre de Vignaud (0-1, 2e). Avec un peu plus de chance et de précision, les Diables rouges auraient même pu se mettre assez rapidement à l'abrit. Profitant des espaces laissés par une équipe de Cherbourg obligée de se découvrir pour revenir à la marque, le FC Rouen s'appuyait sur les inspirations du trio Vincent-Zerdab-Mendy, très bon hier encore, pour mettre les locaux au supplice sur chaque contre-attaque. Il fallait d'ailleurs un très bon Lugier, le gardien cherbourgeois, pour empêcher la frappe puissante de Prieur (6e) puis celle de Dona Ndoh après un enchaînement contrôle poitrine-tir du droit (9e) de rentrer. Et quand le dernier rempart de l'équipe de la Manche était battu, c'est Franqueville qui le suppléait sur sa ligne pour sortir une tête de Louiron consécutive à un corner de Vignaud (28e). Cherbourg restait en vie et aurait même pu l'être encore plus si Verger n'avait pas repoussé du bout des doigts le centre de Kébé (3e) puis stoppé une frappe de Jégu (21e) et si Rodriguez n'avait pas coupé une passe de Souhayli pour Belvito dans la surface (30e).
Courage et solidarité
Sauf que ce match enlevé restait à l'avantage, assez logiquement, de Rouennais plus incisifs et qui, en dehors de la frappe peu appuyée de Jégu, n'avaient vu aucune des tentatives locales être cadrées. L'affaire semblait donc plutôt bien engagée. L'expulsion de Pierre Vignaud, peu après la demi-heure de jeu, a tout changé. La composition de l'équipe rouennaise déjà puisque Hergault remplaçait Zerdab (39e) et surtout la physionomie d'une rencontre qui, dès lors, ressemblait à une attaque-défense. Les Haut-Normands se contentant de quelques contres pour tenter de réussir le break. Dona Ndoh, d'une talonnade inspirée après un centre de Mendy (41e), Goulard sur coup franc (51e), Rodriguez de la tête (53e) et, surtout, Da Silva, seul dans les six mètres après un contre parfaitement conduit par Dugimont (75e), n'y parvenaient toutefois pas. Pas plus que Cherbourg, pourtant ultra-dominateur, ne réussissait à égaliser malgré un nombre d'occasions franches incroyables. La maladresse d'Akamba (38e et 54e), Belvito (48e), Kébé (60e), Franqueville (79e) et Revert (87e), qui ne cadraient pas leurs tentatives alors qu'ils étaient en bonne position, et les exploits de Jean-François Verger, le gardien rouennais, devant Souhayli (65e, 77e et 90 + 2), Michelot (77e) et Belvito (82e), permettaient aux Diables rouges de conserver leur cage inviolée. Comme à Nîmes (1-2) il y a quinze jours, les Rouennais ont souffert mais ils ont finalement remporté à Cherbourg leur deuxième victoire en autant de déplacement à force de courage et de solidarité. S'il continue comme ça, à ce rythme (4 victoires, 1 nul) et avec ces valeurs, ce FCR-là ira loin, très loin… Peut-être bien en Ligue 2…