Iran: la répression de la manifestation aurait fait plusieurs morts

Publié le par actu

Affrontements entre manifestants et policiers à Téhéran le dimanche 27 décembre 2009./AFP PHOTO/STR

MONDE - Le neveu du chef de l'opposition iranienne Moussavi serait tombé sous les balles de la police...

Un neveu du leader de l'opposition Mir Hossein Moussavi a été tué dimanche lors des émeutes qui ont secoué Téhéran, a annoncé le site des parlementaires de l'opposition Parlemannews.ir. «Seyyed Ali Moussavi, neveu agé de 35 ans de Mir Hossein Moussavi, a été atteint ce midi d'une balle à la poitrine place Enghelab et est mort après avoir été transféré à l'hôpital Ibn Sina», a affirmé Parlemannews.ir.
 
Au total, au moins cinq manifestants auraient été tués dans le centre de Téhéran par des tirs des forces de l'ordre, selon les sites de l'opposition comme Rahesabz qui indique que l'un de ses reporters a été témoin de la scène. «Lors d'affrontements qui ont eu lieu au pont du collège (sur l'avenue Enghelab, dans le centre de Téhéran), trois de nos compatriotes ont été tués et deux autres blessés», indique le site.

Une information démentie par la police iranienne. «Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune information sur des personnes tuées par la police, a indiqué à l'agence Fars une source policière non identifiée. En revanche, un certain nombre de policiers ont été blessés dans les émeutes d'aujourd'hui.»
 




Des affrontements violents ont éclaté dimanche matin dans le centre de Téhéran entre la police et des manifestants hostiles au président Mahmoud Ahmadinejad, dont plusieurs milliers de partisans ont organisé une contre-manifestation, selon des témoignages recueillis par l'AFP.
 
Des milliers de personnes arrivées par petits groupes se sont soudainement rassemblées en plusieurs endroits tout au long de l'avenue Enghelab en dépit d'une présence policière massive sur ce grand axe traversant Téhéran d'est en ouest.
 
La police est rapidement intervenue, utilisant des gaz lacrymogènes et chargeant les manifestants qui ont répliqué en jetant des pierres et incendiant des poubelles pour se protéger et bloquer les rues, selon ces témoignages.
 
Violente répression de la police
 
Les affrontements ont été particulièrement violents à proximité des places Enghelab et Imam Hossein, distantes de plusieurs kilomètres. De nombreux manifestants, battus ou pourchassés par la police anti-émeute et les bassidjis (miliciens islamiques), ont trouvé refuge dans des immeubles voisins, selon les mêmes témoignages parvenus à l'AFP.
 
En fin de matinée, la foule des manifestants continuait pourtant à grossir, se massant dans des rues et avenues proches de l'avenue Enghelab totalement fermée et quadrillée par les forces de l'ordre et survolée par des hélicoptères.
  
L’opposition dénonce des fraudes massives
 
L'opposition, qui accuse le pouvoir de fraude massive lors de l'élection de juin, avait appelé à de nouvelles manifestations dimanche matin dans le centre de Téhéran, en marge des rassemblements et processions prévues pour l'Achoura, journée de deuil religieux commémorant la mort de l'imam Hossein (appelé Hussein dans le monde arabe), figure centrale de l'islam chiite.
 
L'opposition était déjà parvenue samedi à mener plusieurs manifestations de moindre ampleur à Téhéran. Ces manifestations ont toutes été violemment dispersées par la police, qui a procédé à de nombreuses arrestations.


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