Disparition en Haute-Loire : le lycéen avoue une promenade avec Agnès

Publié le par actu

Agnès, 13 ans, a disparu depuis mercredi soir en Haute-Loire. La jeune fille n'est pas rentrée, après une sortie libre, au collège où elle était interne en classe de 3ème.
Agnès, 13 ans, a disparu depuis mercredi soir en Haute-Loire. La jeune fille n'est pas rentrée, après une sortie libre, au collège où elle était interne en classe de 3ème.
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La gendarmerie a déployé d'importants moyens de recherche près du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) pour retrouver Agnès, une adolescente de 13 ans disparue depuis mercredi soir. Près de 160 militaires, une équipe cynophile, un hélicoptère et près de 50 bénévoles poursuivent sans relâche leurs efforts sur le terrain.
La jeune fille n'a donné aucun signe de vie depuis une sortie libre au collège où elle est élève interne en classe de 3ème. Ce vendredi soir, les recherches se concentrent dans un secteur boisé où un lycéen de 17 ans a avoué s'être promené avec la jeune fille. «Il a dit qu'il s'était promené avec elle. Reste à savoir dans quel créneau horaire», a déclaré un gendarme sur place à l'AFP.
Cet aveu «nous pousse à faire des vérifications sur le terrain», a-t-il ajouté, alors que l'hélicoptère était en position stationnaire au-dessus d'un bois situé non loin de l'établissement scolaire fréquenté par la disparue au Chambon-sur-Lignon, petite ville de Haute-Loire.
Selon RTL, il s'agirait d'un lycéen scolarisé en 1ère, avec lequel la jeune fille devait passer l'après-midi. Le jour de la disparition d'Agnès, il aurait été vu sortant de la forêt voisine, très perturbé, le visage griffé. Il aurait changé plusieurs fois de versions en tentant d'expliquer son état visiblement étrange à ses camarades de collège. Des éléments qui avaient débouché sur son placement en garde à vue. «Nous sommes ici dans une procédure de garde à vue, parce le mineur s'est montré hésitant lors de son audition et que nous avions besoin de plus de temps pour l'interroger», justifie le procureur de la République, René Pagis.
La disparition depuis mercredi soir de cette élève de troisième est jugée «très inquiétante» par le parquet. «Nous étions d'abord partis sur une fugue mais nous jugeons maintenant cette disparition très inquiétante», a expliqué le procureur lors d'une conférence de presse, ce vendredi après-midi. Il a indiqué que l'adolescente, originaire de la région parisienne, n'avait «aucun repère dans la région» et a confié son inquiétude. «Nous n'excluons aucune hypothèse», a lancé le procureur. Car depuis le début de l'enquête, «il est très difficile de démêler l'emploi du temps de la jeune fille» à cause «des nombreuses contradictions et approximations soulevées lors des auditions des camarades d'Agnès». 

Le père d'Agnès : «C'est maintenant qu'il faut mobiliser les gens»


«Agnès n'est pas du tout une jeune fille à partir sans donner de nouvelles», assure de son côté le père d'Agnès, Frédéric Marin, interrogé par leparisien.fr. «Ca ne lui est jamais arrivé de disparaître comme ça, en plus sans affaires, sans argent, sans manteau. On a du mal à croire à la fugue organisée. En plus, il n'y a aucun signe qui permet de penser à un ras-le bol, ou à une volonté de partir. Elle était heureuse, on communiquait quasiment quotidiennement. On est très proche, on a du mal à penser qu'elle nous aurait caché un mal-être éventuel, tout ça dans un contexte de bons résultats, une jeune fille populaire dans sa classe».

«On est pétrifiés, fous d'angoisse. Elle nous manque terriblement», souffle le père. «C'est maintenant qu'il faut mobiliser les gens, qu'ils voient le portrait d'Agnès. On a l'impression qu'elle s'est volatilisée. Ce n'est évidemment pas le cas. Des gens l'ont vue nécessairement. Aujourd'hui, elle est quelque part, seule ou accompagnée».

Equipes cynophiles, hélicoptères, plongeurs

Le capitaine Marc Marchal, du groupement de gendarmerie de la région Auvergne, indique que des recherches ont commencé tôt vendredi matin «autour du Chambon-sur-Lignon». En plus des équipes de gendarmes, appuyés par un hélicoptère et des caméras thermiques, des plongeurs interviennent dans tous les points d'eau environnants. 
Une réunion de crise a été organisée dans la matinée au collège, avec la participation du maire, Eliane Wauquiez-Motte, mère du ministre de la Recherche Laurent Wauquiez. Près de 50 habitants du bourg se sont déjà portés volontaires pour aider à ratisser les alentours.
Agnès mesure 1,65 m, a les cheveux châtains et portait un jean noir, un cardigan bleu et des chaussures noires le jour de sa disparition.


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