Clotilde Reiss «innocentée» selon Nicolas Sarkozy

«Il semble que Clotilde Reiss est retenue en Iran non pas en fonction de ce qu'elle a fait mais de de ce que les dirigeants français auraient fait. Elle est donc innocente». Le président français Nicolas Sarkozy s'est réjoui des déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui «innocentent» Clotilde Reiss, jugée en Iran pour participation au mouvement de protestation post-électorale, libérée sous caution le 16 août, à condition de rester à l'ambassade de France à Téhéran dans l'attente de son jugement.

 Le président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré vendredi à l'AFP que l'Iran voulait bien libérer la jeune française mais que cela dépendait de l'attitude «des dirigeants français».

C'est ce que je n'ai cessé de plaider depuis le début de la crise, a repris Nicolas Sarkozy. On ne peut pas mieux dire, et on ne peut pas mieux démontrer». Pour le chef de l’Etat français, «Clotilde Reiss a 22 ans, n'a jamais été une espionne. J'apprécie ce que vient de dire M. Ahmadinejad qui vient donc de déclarer que si elle est retenue, c'est de la faute des dirigeants français et non pas de ce qu'elle a fait».

Prudence de rigueur

Alors qu'on lui demandait s'il allait répondre aux demandes des Iraniens, le président a répondu: «je ne veux rien faire pour envenimer les choses, je souhaite que Clotilde Reiss revienne en France (...) C'est une jeune femme passionnée par l'Iran, qui aime la civilisation et la langue de ce pays et qui mérite mieux que d'être retenue alors qu'on n'a rien à lui reprocher. Si le président iranien le reconnaît, c'est très bien ainsi et pour le reste, j'espère qu'on pourra dénouer ce problème extrêmement douloureux qui n'a que trop duré