Chine: Carla, Bruni la seconde opération de charme de Nicolas Sarkozy
Comme en novembre 2007, date de sa première visite d’Etat riche en contrats, Nicolas Sarkozy arrivera en Chine par la ville de Xi’an -«Paix de l’Ouest» en chinois- où il goûtera aux charmes de l’ancienne capitale impériale. Du déjà vu… à un détail près: la présence de Carla Bruni-Sarkozy, dont l’attachement à la cause tibétaine a sans doute pesé, il y a deux ans, sur les prises de position de son mari.
Pour que la réconciliation franco-chinoise soit définitivement actée, Carla devait donc être du voyage. C’est en tout cas l’avis de Jean-Pierre Raffarin, qui a joué les passeurs entre les deux pays depuis la brouille sur le Tibet début 2008, puis la rencontre avec le dalaï-lama en décembre de la même année. «Après des hauts et des bas, nous sommes en train de trouver la "voie"», écrit-il sur son blog. Et pour ce faire, quoi de mieux que «des gestes affectifs»? «En Chine, la culture précède la politique», conclut-il. Pour un observateur anonyme, c’est surtout la preuve qu’«ils l’ont travaillée au corps pour la convaincre».
Pendant trois jours, le couple présidentiel apportera donc une touche glamour à la vie politique chinoise. Déjà fin 2007, le début de la romance Carla-Nicolas avait noirci les pages des journaux chinois, qui depuis les déboires de la femme de Mao, n’ont plus le droit de s’intéresser à la vie privée de leurs politiques. «Carla Bruni est une femme ouverte, talentueuse et élégante, souligne Junpeng Liu, 24 ans. Elle donne un souffle d’air frais à la vie politique et symbolise la liberté de choisir sa vie». Certes, certains Chinois lui tiennent encore rigueur de ses prises de position pro-dalaï. «Elle ne connaît pas la Chine et a poussé son mari à faires des bêtises», juge Yang Dan, homme d’affaires pékinois. Mais dans l’ensemble, son image est plutôt neutre, voire positive. «Elle sort de l’ordinaire, souligne un observateur chinois francophile. Son image est celle d’une belle femme, indépendante et qui a réalisé ses rêves. Ca, les Chinois aiment.»
Pour remettre de l’huile dans les rouages des relations franco-chinoises, la visite prendra une tonalité tant politique que culturelle et touristique. Côté politique, la délégation est d’importance, avec 5 ministres et les dirigeants des 20 premières entreprises françaises. Côté culturel, on peut citer la visite du site de l’Armée des soldats de terre cuite, celle d’un tronçon fermé au public de la Grande muraille, la cité interdite et enfin le site de l’Exposition universelle de Shanghai.