Quevilly-PSG en demi-finale de Coupe de France, le tirage de la peur...

Publié le par actu

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Et si Paris débarquait à Quevilly, ça se passerait bien? (Montage Le Post)


Les amateurs de Quevilly se sont qualifiés hier, avec la manière, face aux professionnels de Boulogne-sur-Mer en Coupe de France. Ils joueront donc les demi-finales, et peut-être contre le PSG, qualifié à Auxerre dans un match à huis-clos, si le tirage en sort le décide. Une éventualité qui, si elle aurait ravi le club normand l'année dernière, fait cette saison plus frémir qu'autre chose.

Pourquoi? Explication en 5 points.

1. Les supporters parisiens se refont la guerre entre eux

Alors que l'on croyait l'accalmie passée, après les premiers affrontements nés il y a 5 ans, voici que les virages Auteuil et Boulogne remettent ça. Les deux kops cherchent de nouveau à reprendre le "pouvoir" au
Parc des princes. Mais derrière ça, il faut y voir un conflit latent, porté sur la "couleur" des groupes ultras qui les peuplent. D'un côté, Boulogne, "blanc", dont un certain nombre de membres sont proches du Front national et défendent des idées extrêmistes; de l'autre, Auteuil, assimilé "black-blanc-beur", avec beaucoup de jeunes de banlieues.

Résultat:
un mort cette année, en marge du match PSG-OM, tout près du Parc.


2. Conséquence: on les interdit de déplacements...

Cela a été le cas lors du match qui suit le dramatique PSG-OM, à Lens le 6 mars dernier. La tribune visiteur est restée vide tout le match,
mais une quarantaine de Parisiens trouveront quand même le moyen de se faire interpeller aux abords du stade.


3. ... avant d'instaurer le huis clos à tout-va pour le PSG

Avec ce "triplé" historique pour le club, une première en France: trois matchs de suite disputés sans spectateurs. Si le premier,
samedi dernier à Nice, fait écho au comportement des supporters azuréens à Monaco le 30 janvier, le match de championnat suivant contre Boulogne-sur-Mer, samedi au Parc, est la conséquence des événements tragiques de PSG-OM. Mais entre-temps, mardi, le club de la capitale jouait à Auxerre en Coupe de France, toujours à huis clos donc. Oui, mais voilà, les Bourguignons, hôte d'un soir, n'avaient strictement rien à se reprocher. La Ligue, craignant de nouveaux débordements, a préféré jouer à fond l'aspect sécuritaire. Mais pourquoi dans ce cas-là n'avoir pas juste interdits les seuls supporters parisiens comme à Lens? C'est un mystère.


4. En cas de Quevilly-PSG en demie, même combat?

C'est en tout cas ce que doit désormais craindre le président de l'US Quevilly, Michel Mallet, dans un coin de tête. Sachant que comme il y a plus de deux divisions d'écart avec le PSG, le club normand est assuré de jouer son match à domicile. Ou du moins de le délocaliser à Rouen, au stade Robert Diochon, comme pour le quart de finale. Annoncer un nouveau huis clos reviendrait à priver un club et 12.000 spectateurs de leur plus belle fête depuis très longtemps...

D'ailleurs, les propos de l'attaquant Antohny Laup, sur sofoot.com, ont le mérite d'être clairs:
"Si on pouvait éviter le PSG, ce serait magnifique." "C'est juste par rapport au public", précise-t-il.


5. Le huis clos est-il la bonne solution?

Non, non et encore non. Et voici une série d'arguments qui vient le prouver:

- On l'a encore vu à Auxerre, un match joué sans spectateurs et la parfaite anti-thèse au football, sport populaire par excellence.

- Cela fausse un championnat: les joueurs ont l'impression de disputer un match d'entraînement. Le public n'étant plus là pour "stimuler" les esprits, les footbaleurs jouent inconsciemment avec un petit frein en tête.

- Le huis clos, c'est la frustration du supporter, qui ne peut aller encourager son équipe, alors qu'il attend ce moment tous les 15 jours avec impatience. De quoi générer de la tension supplémentaire, tout simplement.

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Comme le souligne notre posteur sebasquet, les débordements se déroulent en majorité en dehors des stades, dans des "fights" organisés entre groupes d'ultras rivaux. On ne pourra, si ce n'est les freiner, les éviter sur le long terme.

- Comment un père de famille peut expliquer à son gamin, alors qu'il s'est saigné pour lui offrir un abonnement au Parc, qu'il ne pourra pas voir son équipe à cause de 200 hooligans? Sur 45.000 spectateurs potentiels et "normaux", le rapport proportionnel n'est pas un peu élevé?

- Comment expliquer aussi que ces "bons" spectateurs ne soient les trois quarts du temps jamais remboursés, alors que le prix de leur abonnement initial leur garantit 19 matchs sur la saison? Et ce ne sont pas des petites réductions, par-ci par-là,, sur un hypothétique match de Coupe, qui viendront satisfaire leur portefeuille...

Publié dans actualité sportive

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