Le bal des pompiers garde le feu sacré

Publié le par actu

 

Le bal des pompiers de la caserne du 9e arrondissement de Paris, le 14 juillet 2006 J.MOTTE / SIPA

FESTIVITES - 20minutes.fr a fait un petit tour de France des casernes...

Le 14 juillet, ce n’est pas que fête nationale et défilés militaires, c’est aussi le fameux bal des pompiers. Organisé le soir du 13 ou du 14 juillet, ou les deux, l’événement est incontournable pour les soldats du feu, ravis de pouvoir accueillir, au sein de leurs casernes, le public pour un moment d’échange et surtout de fête.

En soi, un bal des pompiers n’a rien de très différent d’une grande fête populaire à part son lieu. «C’est comme une discothèque extérieure», explique le capitaine Bruno Terré, adjoint au chef d’un centre de secours d’Orléans. «Mais le but, c’est que les gens puissent discuter avec nous dans un contexte heureux et pas tragique comme la plupart du temps», souligne-t-il.

«Les pompiers restent un fantasme»

Côté public, s’il est très varié et familial, on ne cache pas qu’il y a «une forte demande» de la gent féminine. «C’est pas faux, les pompiers restent un fantasme», confirme Sébastien Copier, de la caserne de Lyon Gerland. «Comme on est un peu inaccessible en général, on sait que cette soirée-là, on est attendu au tournant», renchérit-il, constatant «plus d’entrain de la part des demoiselles» ce soir-là.

Nombre de belles histoires, des aventures d’un soir jusqu’à des mariages, naissent ainsi lors du bal des pompiers. «C’est ça qui est vraiment sympa, on peut aussi casser notre image du pompier suréquipé», dit-on dans une caserne nantaise. Toutefois, tous les effectifs restent en tenue de rigueur. «On a des consignes, on doit garder une image correcte», ajoute le pompier Nantais.

Guinguette à Nantes, strip-tease à Lyon

Malgré tout, on ne s’interdit rien en ce qui concerne les animations. A Lyon, on a repris le thème des «nuits blanches d’Eddie Barclay», «classe et festif», et, outre une distribution de cadeaux, cinq ou six pompiers ont prévu un strip-tease (presque intégral). «La gent féminine vient surtout pour ça», s’amuse Sébastien Copier.

A Nantes, c’est plus ambiance musette et guinguette. «C’est très familial au début, puis, au fur et à mesure de la soirée, l’orchestre s’adapte au public», ajoute l’un des organisateurs qui raconte aussi que, «chaque année, un pompier qui est très musique vient chanter "L’Incendie à Rio" (de Sasha Distel), mais on l’a croisé sur une intervention il y a quinze jours et il nous a dit qu’il ne viendrait pas cette année».

Des milliers de personnes attendues dans les casernes

Cela ne suffira certainement pas à restreindre la foule qui se presse toujours plus nombreuse dans la caserne de Loire-Atlantique. «On affiche une moyenne de 4.000 personnes, mais les effectifs grimpent chaque année», assure le pompier nantais. Les autres casernes contactées par 20minutes.fr affichent elles aussi de jolis scores: 3.000 personnes à Lyon Gerland, entre 2.000 et 3.000 à Antibes, et jusqu’à 7.000 personnes à Orléans. 

Cependant, une partie des pompiers de chaque caserne est de garde. «Ils participent à la fête, mais ils sont tout de même sur la brèche», indique Sébastien Copier. «Ils sont opérationnels et il ne faut pas qu’il y ait de perte de temps, sinon cela signifierait l’arrêt des bals», ajoute le capitaine Bruno Terré. Pour l’heure, les préparatifs vont bon train et nul doute que les pompiers sauront mettre le feu ce mardi et mercredi soir, dans toutes les casernes concernées

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