Frédéric Mitterrand en coup de vent au Havre

Publié le par actu

 

VISITE. Ambiance contrastée samedi pour Frédéric Mitterrand au cours de son déplacement au Havre. Le ministre de la Culture n'a fait aucune annonce.

 

Une visite ministérielle en plein samedi après-midi au Havre. Ça fleure bon le week-end à Deauville, ça non ? ! Frédéric Mitterrand a bien une maison de « l’autre côté de l’eau »,

Antoine Rufenacht l’a confirmé hier en fin d’après-midi au musée Malraux. Le maire venait alors de passer plus de deux heures avec le ministre de la Culture. Ce n’est pas l’info essentielle de cette présence, plutôt décontractée et tranquille, remarquée par de nombreux Havrais présents sur le parvis de l’hôtel de ville, dans les rues piétonnes près de l’appartement Perret, ou donc au musée des Beaux-Arts.

Pas d’annonce fracassante, mais une envolée proustienne laissée sur le livre d’or. Pas d’argent promis, mais des envies de soutenir une ville qu’il connaissait de loin seulement. Sous une lumière recherchée par les peintures normandes que l’homme de culture affectionne, l’arrivée à la mairie se fait dans une ambiance survoltée où la curiosité se mêle à la chaleur festive.

Les mariages s’enchaînent au rythme des youyous sur fond de cérémonies mixtes, marocaines et algériennes. Le maire fait la bise à Catherine Pégard, conseillère de Nicolas Sarkozy, Havraise de toujours, ambassadrice de la cité océane auprès du gouvernement.

Antoine Rufenacht sourit, aussi à l’aise que son invité de marque parmi ses tambours improvisés, conviés par les mariés du jour. : « Il était temps que la séquence culture soit au rendez-vous après les nombreuses visites. J’ai bien l’intention de lui demander des sous aussi… et de lui parler de nos projets. »

Pas très loin, des badauds regardent cet étrange mélange de population : « C’est pas quelqu’un de la télé, lui ? Il est pas dans La Ferme célébrités… » Après cet accueil coloré et atypique, la fameuse célébrité se fraye déjà un chemin dans l’escalier d’honneur de la mairie, noir d’invités du rendez-vous nuptial. Petits bonheurs de découverte de la ville dans le bureau du maire (voir photo ci-dessus), avant de se rendre au 18e étage de la tour de l’hôtel de ville.

Réunion de travail top secret. Pas tant que ça en fait. On y apprend qu’il a été question de la place de la culture dans le cadre du Grand Paris: « Les deux villes vont encore plus être liées de manière forte », dit le ministre. Au programme également : la nouvelle salle de création et de diffusion en lieu et place de l’usine électro mécanique dans le quartier de l’Eure. L’association de la Maison de la culture n’en veut pas.

Accueil d’un autre style, type soupe à la grimace devant le musée Malraux. Une banderole jaune déroulée donne le ton : « Non au démantèlement du Volcan. » Une bonne centaine de personnes du monde de la culture (Scène nationale, Eden, le Studio, association opposition).

Dans les bureaux, des membres de la Drac (direction régionale des Affaires culturelles) reçoivent des représentants du collectif. Le ministre et son entourage assurent que « la concertation continuera et que cette ville marquée par le sceau du renouveau va poursuivre son développement. » Frédéric Mitterrand est déjà ailleurs. Devant les vaches de Boudin dans les réserves montrées par le conservateur de Malraux. Et bientôt chez lui, dans les bocages du Calvados…

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article