Coupe de France : Quevilly s’offre 15 jours de rêve
COUPE DE FRANCE. Danse improvisée en pleine nuit entre joueurs et supporteurs, effervescence dans les rues, Petit-Quevilly en liesse croit à l’exploit face à Lyon en finale le 28 avril au Stade de France.

Dans un coin, Agnès, une commerciale belge venue de Namur pour un rendez-vous professionnel, se fait toute petite en sirotant son Perrier. « Je suis venue voir ce qu’il se passait, glisse la curieuse. Une telle effervescence, ça fait plaisir. On croise les doigts pour la finale! » Echarpe autour du cou, Frédéric Sanchez, le maire de cette commune d’environ 22000 habitants, profite de l’aubaine : « Quand je parle de ma ville à des investisseurs, ça leur dit quelque chose. C’est une énergie positive. » De l’autre côté de la rue, Bernard, le boulanger, n’en revient pas : « Une telle ambiance n’existe pas dans une ville-dortoir comme la nôtre. Je vais essayer de faire un gâteau aux couleurs du club (NDLR : jaune et noir). Ça pourrait faire parler! »
Au stade Amable-Lozai, le fief de l’USQ, le calme tranche avec la fièvre du centre-ville.
Jeudi, c’était repos pour les héros. La reprise de l’entraînement est fixée ce matin à 9h30. Il fallait bien ça pour recouvrer les esprits après une nuit de sommeil raccourcie. En raison de travaux sur l’A 13, il a fallu trois heures et demie au convoi quevillais pour parcourir les 126 km qui séparent Caen de son antre. Bloqués durant de longues minutes, supporteurs et joueurs ont même improvisé une folle farandole sur l’asphalte à 2 heures !
Dans le bureau de Michel Mutel, un tableau représentant Time Square, à New York, traîne dans un coin. Big Apple, là où se disputera le Trophée des champions, le 28 juillet, entre le vainqueur du championnat et celui de la Coupe de France. A Quevilly, tous les rêves sont désormais permis. Même les plus fous.