Fermeture du sixiéme pont: Nécessaire galère ?
CIRCULATION. Fermer le pont Flaubert dans un sens pendant près de deux mois, même pour un lourd chantier, semble long, trop long. Pouvait-on aller plus vite ?
A peine un an et déjà fermé. Impossible depuis début juillet et jusqu'à fin août, d'emprunter le pont Flaubert pour aller de la rive gauche à la rive droite, et voilà les bouchons qui repartent aussitôt de plus belle. Réponses aux deux questions qui taraudent les automobilistes prisonniers des embouteillages.
POURQUOI FERMER LE PONT FLAUBERT ?
Pour que le chantier de réfection mené cet été sur le viaduc des Barrières du Havre, rive droite, puisse se dérouler sans accroc. Le viaduc des Barrières du Havre, c'est la route qui, en passant au-dessus du MIN, part du pont Flaubert et du Mont-Riboudet pour rejoindre l'autoroute de Barentin (A 150). Sur ce viaduc, en temps normal, débouchent à la fois les véhicules arrivant du pont et du Mont-Riboudet. Or, travaux obligent, la circulation a dû être rétrécie sur une seule voie à cet endroit. « Question sécurité, avec ce rétrécissement, il était alors impossible de continuer à laisser converger les deux flux, assure Pascal Gabet, monsieur Routes à la Direction interrégionale des Routes nord-ouest. Il a fallu choisir et nous avons décidé, après moult réflexions, de fermer le pont Flaubert. »
UN CHANTIER TROP LONG ?
Et pourquoi pas fermer le Mont-Riboudet ? « Nous avons hésité, poursuit le spécialiste. Mais cela aurait été encore plus compliqué. De toute façon, chaque solution posait problème. »
Deux mois de travaux pour rénover une chaussée, certes longue de 2,5 km, ça laisse songeur. Ne rafistole-t-on pas régulièrement une route en quelques jours ? Pascal Gabet acquiesce mais assure que ce chantier, « très lourd », est d'une tout autre nature : « Cette chaussée est vieille de trente ans. Il ne s'agit pas simplement de gratter une couche de 3 ou 4 cm mais de raboter en profondeur, parfois jusqu'à 24 cm ! Nous rénovons la structure même du viaduc, notamment tous les joints, ce qui demande beaucoup de temps. Surtout avec une circulation maintenue à quelques mètres. Franchement, réaliser ça en un mois et trois semaines, nous ne pouvons pas faire moins. » Même en travaillant de nuit ? « C'est compliqué de demander aux entreprises de travailler la nuit pendant un mois, encore plus en été avec le personnel en vacances. Et puis, avec les marteaux-piqueurs, vous imaginez la tête des riverains. »